1977 - Le colosse de Hong Kong

1977
Le colosse de Hong Kong
Film de Meng Hua Ho

Nanar culte, Le colosse de Hong Kong est un pur bonheur pour tout amoureux de cinéma Bis qui se respecte, avec séquences hallucinantes de bêtise à la clé. Un grand moment de n’importe quoi.

Il y a bien longtemps, dans la jungle, un village entier a disparu. La rumeur publique parlait de tremblement de terre mais aussi d’un monstre, un gorille géant. A Hong-Kong quelques chercheurs, mais aussi un homme d’affaires, décident de monter une expédition et, si monstre il y a, pourquoi ne pas le ramener et l’exposer. Johnny, aventurier courageux et téméraire, accepte de faire partie de l’équipe. Chemin faisant, l’expédition est vite décimée par les multiples pièges de la jungle…

Non, vous n’êtes pas en train de lire la chronique du King Kong de John Guillermin produit en 1976 par Dino de Laurentiis, même si le synopsis ci-dessus vous y fait furieusement songer. Le colosse de Hong Kong est en réalité une contrefaçon typique d’un certain cinéma HK, tournée en 1977 pour profiter du succès obtenu par le blockbuster américain de l’année précédente.

En l’occurrence, il s’agit ici d’une production Shaw Brothers qui est alors un studio hongkongais au sommet de sa puissance grâce à la récente percée du kung-fu sur la scène internationale. Pris par la folie des grandeurs, la société débloque un budget assez conséquent pour tourner sa propre version de King Kong, sans en avoir les droits. Par un tour de passe-passe typique de l’époque, il suffit de changer le nom du singe géant et de mélanger l’intrigue de King Kong à celle de Tarzan, tout en ajoutant des références aux kaiju eiga (films de monstres japonais) qui triomphent sur les écrans asiatiques en cette fin des années 70.

Ridicule de la première à la dernière image, Le colosse de Hong Kong appartient dès le début à cette catégorie finalement assez rare des bons nanars. Impossible effectivement de ne pas rire aux éclats devant une œuvre sans cesse sabordée par des effets spéciaux ringards – déjà à l’époque, précisons-le – un jeu d’acteur improbable et un scénario qui pille allègrement le patrimoine mondial sans jamais se poser la question de la légalité d’une telle démarche.

Bien entendu, le pauvre acteur en costume de gorille géant est régulièrement pathétique, d’autant que l’on distingue bien ses yeux humains derrière le masque mal ajusté, mais ce n’est rien à côté du caractère kitsch du personnage de la sauvageonne incarnée par Evelyne Kraft. L’actrice suisse confère au long-métrage son aura kitsch par son jeu fragile et sa plastique avantageuse largement exploitée par un cinéaste voyeur. Elle déclenche systématiquement l’hilarité, notamment lorsqu’elle s’amuse à jouer avec un léopard particulièrement affable. Cette séquence d’anthologie est à ranger parmi les plus belles excentricités bis de l’histoire du cinéma, provoquant une franche hilarité.

Source : Virgile Dumez pour https://cinedweller.com/movie/le-colosse-de-hong-kong-la-critique-du-film/

The Mighty Peking Man (Le Colosse de Honk-Kong) - Bande annonce


Documentaires
Escale à Nanarland N°35 Le Colosse de Hong Kong


TOKU SCOPE # 18 : SHAW BROTHERS : LES COLOSSES DE HONG KONG !

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