1932 - L'Ile du docteur Moreau
1932
L'Ile du docteur Moreau
Film de Erle C. Kenton
Le film de Erle C. Kenton éclipse totalement les autres adaptations du roman, réalisées en 1977 par Don Taylor et en 1996 par John Frankenheimer.
Charles Laughton confère au docteur Moreau une « humanité » inquiétante, dès les premiers instants où Edward Parker (Richard Arlen) se trouve contraint d’embarquer sur son bateau transportant des caisses d’animaux vers son île. Il compose un personnage en apparence accueillant, affable et impeccable dans son costume trois pièces d’un blanc immaculé. Il en laisse paraître progressivement la véritable nature et excelle à en transmettre la folie mégalomaniaque et l’absence de toute morale qui le conduisent à se comporter comme le maître et le créateur des pauvres créatures peuplant son île.
Le récit ne perd ainsi rien de sa force, du malaise et de la sensation d’enfermement qu’il parvient à créer. On est aussi saisi et terrifié que Parker en découvrant cette scène où, Bela Lugosi méconnaissable récite une à une les lois (édictées par Moreau) à ses malheureux semblables auxquels il demande de répéter « Are We Not Men? ». Cette scène et ses dialogues n’ont rien perdu de leur force et ont d’ailleurs été repris plusieurs décennies plus tard par des groupes de rock ou de new wave dont « Oingo Boingo », le groupe de Danny Elfman.
L’île du Docteur Moreau démontre que sans horreur explicite, sans effets gores, il est possible de susciter l’effroi par le travail sur la photographie, la bande son (les hurlements de douleurs des créatures torturées hors champ) et les cadres. C’est là aussi l’une des grandes leçons du film et plus généralement du cinéma d’horreur de cette époque: le récit et les personnages priment sur le spectaculaire. La peur naît des situations, de l’identification aux personnages, du « climat » installé par la mise en scène et non d’un artifice spectaculaire.
Les bonus :
La bande annonce du Film
John Landis nous parle de ISLAND OF LOST SOULS
L'Ile du docteur Moreau
Film de Erle C. Kenton
Le film de Erle C. Kenton éclipse totalement les autres adaptations du roman, réalisées en 1977 par Don Taylor et en 1996 par John Frankenheimer.
Charles Laughton confère au docteur Moreau une « humanité » inquiétante, dès les premiers instants où Edward Parker (Richard Arlen) se trouve contraint d’embarquer sur son bateau transportant des caisses d’animaux vers son île. Il compose un personnage en apparence accueillant, affable et impeccable dans son costume trois pièces d’un blanc immaculé. Il en laisse paraître progressivement la véritable nature et excelle à en transmettre la folie mégalomaniaque et l’absence de toute morale qui le conduisent à se comporter comme le maître et le créateur des pauvres créatures peuplant son île.
Le récit ne perd ainsi rien de sa force, du malaise et de la sensation d’enfermement qu’il parvient à créer. On est aussi saisi et terrifié que Parker en découvrant cette scène où, Bela Lugosi méconnaissable récite une à une les lois (édictées par Moreau) à ses malheureux semblables auxquels il demande de répéter « Are We Not Men? ». Cette scène et ses dialogues n’ont rien perdu de leur force et ont d’ailleurs été repris plusieurs décennies plus tard par des groupes de rock ou de new wave dont « Oingo Boingo », le groupe de Danny Elfman.
L’île du Docteur Moreau démontre que sans horreur explicite, sans effets gores, il est possible de susciter l’effroi par le travail sur la photographie, la bande son (les hurlements de douleurs des créatures torturées hors champ) et les cadres. C’est là aussi l’une des grandes leçons du film et plus généralement du cinéma d’horreur de cette époque: le récit et les personnages priment sur le spectaculaire. La peur naît des situations, de l’identification aux personnages, du « climat » installé par la mise en scène et non d’un artifice spectaculaire.
Les bonus :
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